Depuis 1994, les équipages des bateaux indonésiens ont travaillé dans les chalutiers-usines coréens dans les eaux néo-zélandaises : une main-d'œuvre bon marché prenant le quota de poissons des sociétés néo-zélandaises. Tous les jours, ces Indonésiens ont souffert de violents abus, verbaux, physiques ou sexuels, contraires aux droits de l’homme. Ils sont également forcés de travailler 20 heures par jour et n’ont que 3 heures de sommeil. En juin 2011, 32 membres de l’équipage indonésien de l’Oyang 75 ont quitté le navire. Après seulement 5 mois à bord du navire, ils n’auraient plus à endurer les durs traitements infligés par les officiers coréens.
Nominé par la BAFTA, Guye Henderson a bénéficié d’un accès exclusif, filmant leurs histoires, les abus et les heures de travail extrêmes (2 jours sans dormir était chose commune). Ces hommes craignaient en permanence que leurs femmes et leurs familles soient menacées par des agents en Indonésie. Ils ont emprunté jusqu’à 2 000 $ pour pouvoir signer avec une agence de recrutement pour obtenir un emploi pour ensuite signer des contrats chers pour deux ans. De même, ils devaient mettre en gage des choses telles que leur terre familiale comme garantie de leur travail. Ils ont fait face à la faillite en Indonésie, tout ça pour un pauvre salaire de 200 $ par mois.
Cet acte a encouragé d’autres équipages indonésiens dans les chalutiers-usines à s’exprimer sur les abus cruels qu’ils ont vécu chaque jour, en Nouvelle-Zélande, mais aussi dans l’Océan Indien, la Mer du Japon, la Mer de Béring et l’Océan Sud-Atlantique. Le film de Guye Henderson montre une choquante réalité : les équipages indonésiens n’ont aucune protection officielle et aucun droit contre un tel traitement inhumain, que ce soit en Nouvelle-Zélande ou dans d’autres zones de pêche. Leur sort d’esclaves modernes est une honte pour les droits de l’homme internationaux.
Ce film sera uniquement diffusé dans le cadre d'une projection privée pour le jury.
Nominé par la BAFTA et la Royal Television Society, Guye Henderson travaille dans le domaine de la télévision en tant qu’éditeur depuis 40 ans, en Nouvelle-Zélande, en Australie et à Londres.
Pendant ses 14 années à Londres, il a réalisé des documentaires pour les grandes chaînes de télévisions britanniques, comme la BBC, Channel4, ITV et Discovery Europe. Il en a également réalisé pour des chaînes américaines telles que PBS, CBS, MSNBC et Discovery.
Guye avait été nominé pour la BAFTA en 1997 et par la Royal Television Society en 1998 dans la catégorie édition. Il est retourné en Nouvelle-Zélance en 2005 et a commencé à réaliser des documentaires pour la télévision et pour les entreprises.
Guye s’est intéressé à l’industrie de la pêche en Nouvelle-Zélande après sa rencontre avec un pêcheur à un barbecue. On lui a expliqué l’impact que les bateaux de pêche étrangers avaient sur les petites zones côtières. Il a alors réalisé « The Great New Zealand Fishing Scandal » (cf. YouTube) qui a été diffusé en 2009 sur The Documentary Channel qui a battu son record d’audience.
En 2010, 2011, il a réalisé « The Price of Fish » pour NZTV3 qui a également attiré une grande audience et qui a aidé à convaincre le gouvernement Néo-Zélandais de procéder à une enquête ministérielle sur l’affrètement des chalutiers-usines étrangers, réalisé par des sociétés Néo-Zélandaises. C’est aussi pendant qu’il réalisait ce documentaire que l’équipage du Oyang 75 ont quitté leur navire. Guye est resté dans leur hôtel avec eux et a commencé à filmer « Slaves of the Ocean ».
Finalement, un équipage d’une autre flotte coréenne a entendu parler de ce qu’avait fait l’Oyang 75 et, courageux, ils ont été d’accord pour raconter leur histoire malgré le gros risque d’être renvoyés chez eux et de se mettre en faillite s’ils étaient découverts. Dans les deux années suivantes, Guye a filmé l’équipage en Nouvelle-Zélande et en Indonésie avec Dr. Nurani Kartikasari, son coréalisateur.
Guye veut que ses films attirent l’attention sur la violence permanente don’t les officiers coréens font preuve. Il veut mettre fin à ce vice pour tous les équipages indonésiens et assurer les droits de l’homme fondamentaux.
Guye s’exprime : « Voir ces hommes raconter ce vécu si cruel a bien plus d’impact que n’importe quel article écrit. Le gouvernement ne peut plus continuer à ignorer sa responsabilité et le public ne peut plus dire qu’il ne sait pas ».
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